Début avril 2021, les maisons Balenciaga et Alexander Mcqueen confirment qu’elles n’utiliseront plus de fourrure d’origine animale pour leurs futures collections. Ainsi, alors que la liste des grandes marques qui renoncent à la fourrure s’allonge, la fausse fourrure fait elle aussi la controverse. Mais quelles sont les véritables différences entre ces deux matières textiles et laquelle privilégier?
Fourrure d’origine animale et controverse
Au commencement de l’homme, la fourrure avait pour objectif de tenir chaud et de résister face aux intempéries. Cette utilisation n’est plus. Aujourd’hui, la fourrure sert un dessein stylistique. Seulement, les mœurs évoluent et sa provenance d’origine animale pose problème. Les questions de maltraitance animale, d’abattage non réglementé, d’infrastructures insalubres et notamment d’exploitation physique et morale des ouvriers sont soulevées et révoltent. De plus, la fourrure n’est ni tracée ni labellisée: la fourrure peut ainsi provenir d’animaux en espèces d’extinction braconnés et on ne peut s’assurer de sa provenance, de sa qualité et des produits utilisés pour sa production. Afin de s’engager pour la cause animale, certains pays ou États prennent des initiatives et interdisent dorénavant les élevages de fourrure ou son importation et sa vente.
Les points positifs selon l’industrie de la fourrure: durée de vie pouvant aller jusqu’à 30 ans et il s’agit de produits naturels biodégradables. Cependant, la question de durabilité est réfutée par l’utilisation de certains additifs et produits chimiques comme les teintures qui sont loin d’être éco-responsables et durables.
Fourrure synthétique et impact environnemental
Alternative à la fourrure animale, la fausse fourrure représentait la solution éthique parfaite. Cependant, sa production nécessite une mutation de l’éthique à l’écologique. Car, même si elle épargne l’élevage et l’abattage d’animaux, les matériaux nécessaires à sa production possèdent un impact environnemental important. En effet, principalement composée de polyester, elle est donc réalisée à partir de produits plastiques dérivés du pétrole.
Cependant, certaines entreprises tirent leur épingle du jeu en mettant au point de la fourrure synthétique qui tend à être plus écologique comme Ecopel, fabricant français. L’entreprise innove et remplace progressivement les fibres issues de la pétrochimie par des fibres d’origine végétale comme les fibres à base de maïs ou de chanvre. La fausse fourrure Koba d’Ecopel cible les marques de prêt-à-porter de luxe et les maisons de haute-couture: elle a d’ailleurs déjà conquis Stella McCartney qui soutient grandement la cause animale.
Des différences qui font réellement la différence?
Le débat persiste: alors que les uns défendent un produit d’origine “naturelle” biodégradable et plus durable, les autres militent pour un produit d’origine non-animale. Les deux ont cependant un lourd impact environnemental notamment dû à la perte des poils: l’une est composée de produits chimiques pour sa teinte et sa préservation tandis que l’autre est composée de plastiques. Ainsi, niveau durabilité les deux ne peuvent réellement tirer leur épingle du jeu. Ce qui fait toute la différence se trouve bien au niveau de la protection de la cause animale, un sujet sensible et non-négligeable. La fourrure commence à être interdite au niveau politique et les militants sont de plus en plus nombreux chaque jour, mettant en avant des alternatives textiles vegan comme la fourrure synthétique.
Pour conclure, de nouvelles innovations apparaissent et nous pourrions prochainement avoir accès à une matière plus responsable et durable notamment grâce à des entreprises qui investissent dans ce sens comme Ecopel. Il est fort possible de pouvoir un jour avoir dans son dressing un beau manteau en fausse fourrure réalisé à partir de fibres éco-responsables et durables pour un impact environnemental minime ou nul.
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