Les engagements des marques de mode dans le social et l’environnement

Les actions solidaires des marques de mode :

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir des marques ayant réalisé des actions qui font du bien au monde de la mode.

We Dress Fair – Les culottes suspendues : 

We Dress Fair copie le principe des cafés suspendus, mais adapté au textile avec les culottes suspendues. Cette action permet de venir en aide aux associations qui sont obligées d’acheter des culottes pour les plus démunis qui sont souvent de la fast-fashion pour une question de prix et de temps. Les culottes de secondes mains et neuves sont rares dans les collectes. 

Le principe est simple et efficace : lorsque vous achetez une culotte suspendue, celle-ci ne vous sera pas livrée, mais sera remise au SAMU SOCIAL de Paris tous les mois. Ces sous-vêtements sont également durables et éthiques. 

culottes suspendues
Crédit photo : We dress fair

Collaboration Timothée Chalamet et Haider Ackermann –  Don des bénéfices aux ONG pour la lutte des droits des femmes et filles afghanes : 

Lors de l’hiver 2021, l’acteur star du cinéma franco-marocain, Timothée Chalamet décide de coopérer avec le créateur français de prêt-à-porter Haider Ackermann (ancien directeur artistique de la maison Berluti) dans le but de concevoir un sweat-shirt à capuche dont la totalité des bénéfices seront reversés à une ONG de lutte pour les droits des femmes et filles afghanes, nommée Afghanistan Libre. Cette action découle d’un simple questionnement : comment les aider ? Ayant tous deux des pères engagés dans l’humanitaire, la passivité n’était pas une option pour nos deux compères. L’association récolte des dons, et fait tout son possible au quotidien pour aider ces femmes à avoir une vie meilleure.

Balzac Paris –  Collection limitée pour l’ONG Surfrider foundation Europe afin de nettoyer les plages : 

Balzac Paris est une marque de prêt-à-porter engagée dans une démarche durable et éthique. En peu de temps, la petite marque a su s’imposer comme un acteur majeur du secteur. Balzac Paris combine qualité et durabilité. La marque se bat également pour une mode responsable, intemporelle et féminine. La Griffe se veut très engagée et réalise de nombreuses actions allant dans ce sens, par exemple : une collaboration BALZAC PARIS X SURFRIDER FOUNDATION EUROPE. Avec la création d’un sweat nommé Océan, ce n’est pas moins de 30 € qui sont reversés à l’ONG afin de soutenir les Initiatives Océanes, de grandes collectes de déchets organisées partout dans le monde.

Une autre collaboration a été effectuée avec la fabrique Nomade, une association œuvrant pour la réinsertion professionnelle des artisans d’art réfugiés et migrants régularisés en France.

Mais ce n’est pas tout, Balzac Paris possède un dispositif mettant en avant la seconde main. En effet, lorsque vous voulez renvoyer un produit signé Balzac Paris déjà utilisé, celui-ci ne sera pas revendu, ce produit sera envoyé à une association ou il sera recyclé.

Chloé – Le dispositif “GIRLS FORWARD”

Fondée en 1952, cette marque de prêt à porter met la féminité au centre de ses actions, elle est la première maison de luxe européenne à obtenir la certification B-Corp.

Chloé s’engage de façon très diverse et variée grâce à de nombreuses collaborations telles que son partenariat avec L’UNICEF. Celui-ci est venu en aide à 3000 jeunes femmes dans le besoin grâce à leur dispositif “Girls Forward”. En parallèle, il y a eu le lancement de 3 nouveaux partenariats locaux ayant pour objectifs de soutenir l’égalité des genres en France, en Asie et aux États-Unis avec 0,25% du chiffre d’affaires qui est reversé à des associations luttant pour l’égalité des genres.

Mais ce n’est pas tout, la marque travaille également en collaboration avec des experts pour trouver les matières premières ayant le plus faible impact environnemental. C’est en 2019 que Chloé a lancé sa première collection classique issue du commerce équitable.

Les initiatives plus respectueuses de l’environnement

Le recyclage textile :

Powera Slow design :

De nombreux projets en recyclage textile ont vu le jour d’année en année. Nous nous sommes attardés sûrs quelques-uns d’entre eux :

Il y a quelques années de cela, GreenyBirdDress a eu le plaisir de rencontrer Hélène Verhelle, la créatrice de la marque Powera Slow design.

Le projet de la marque ? Chaque année, des millions de collants en polyamide sont jetés en France et malheureusement, il existe peu de solution de recyclage. Les collants sont de ce fait enfoui ou brûlés. Avec des consommateurs qui aujourd’hui se questionnent, il est inconcevable d’imaginer un tel gâchis. Depuis 2018, c’est plus de 8 000 collants qui ont pu être sauvés. Alors, vous devez sûrement vous demander, qu’arrive-t-il par la suite aux collants récupérés ?

Suite à la collecte, on désinfecte et on lave les collants, ils seront ensuite triés par couleurs, qualité, densité et texture afin d’obtenir une bobine de fil, la taille de celui-ci variera en fonction de l’objet qu’il deviendra. Toutes ces transformations se font actuellement à la main, mais la marque travaille actuellement sur la création d’une machine capable de simplifier le processus de transformation.

Après avoir été tricoté, crocheté ou tissé à la main, il est possible d’obtenir des bagues, boucles d’oreilles, bracelets, Headbands, colliers, élastiques à cheveux, éponges durables…

Mais ce n’est pas tout, au cours de l’année 2018, Powera slow design a eu la chance de pouvoir sauver plus de 500 échantillons textiles qui ont été transformés en pochettes emballage protégeant les articles fabriqués par la marque.

Si le sujet vous intéresse ou en complément d’information, je vous invite à visionner la vidéo de l’entrevue sur le YouTube de GreenyBirdDress

Solioti : 

Une autre innovation textile qui a énormément de potentiel est celle proposée par la marque Solioti. Entreprise tout droit venue du nord, la marque a comme projet de créer un lien entre le monde du vêtement et l’univers de la botanique.

Concrètement, la marque propose de créer des murs végétaux nourris avec des substrats fabriqués avec du textile recyclé. Un projet qui visuellement est très beau, mais qui en même temps fait du bien à la planète. 

mu végétal à base de textile recyclé
Crédit photo : batiweb

Gebetex : 

Voyons ensuite une entreprise qui a su profiter du plan de relance offert par l’État pour réaliser un projet ambitieux, Gebetex.

Bien installée dans le paysage du recyclage textile depuis pas mal de temps. Gebetex a dû faire face à la forte demande de la part des acteurs de la filière textile et a donc investi plus de 13 millions d’euros pour réaliser son projet :  Bâtir un centre de tri respectueux de l’environnement avec à la clé la création de nombreux emplois. 

Le réemploi Textile : 

Pour conclure, cet article, voyons à présent quelques méthodes de réemploi textile qui, je suis sûr, sauront vous intéresser et vous aider dans vos recherches.

Abracadabra : 

Abracadabra est l’une des premières start-ups françaises à utiliser des soutiens-gorge Upcyclé.

La start-up collecte les soutiens-gorge que les femmes ne portent plus pour les reconditionner en les remettant à neuf et au goût du jour. L’objectif est de proposer des soutiens-gorge plus respectueux de l’environnement, zéro-déchet et accessibles à toutes les femmes ; tant par le prix, que par la diversité des modèles ou des tailles proposées. Depuis très récemment, leurs produits peuvent être achetés en boutique et bientôt en showroom.

soutien gorge upcycling
Crédit photo : Abracadabra upcycling

Sessile : 

Pour finir, discutons de la marque Sessile. La marque fabrique des chaussures depuis 1927 et a la volonté d’être actrice d’un changement positif de trajectoire pour écrire un avenir.

Le projet de cette marque est de récupérer vos paires et de les démanteler.

Les composants seront recyclés et réutilisés pour fabriquer de nouveaux produits, comme des semelles par exemple ! Sessile, ne possède pas de stock et produit zéro déchet. C’est un système de précommande qui a été mis en place, c’est plus juste et éthique. Il vous faudra être patient avant de récupérer vos nouvelles paires.

Ces différents projets sont une belle preuve de solidarité et de mouvement dans le secteur du textile. 


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Les accessoires de sport écologique et éthique

Pratiquer un sport fait aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien, cela favorise notre bien-être et nous permet de rester en bonne santé. Il nous est impossible d’imaginer faire du sport sans accessoires. Un équipement de qualité nous assure un entraînement performant. Énormément de sport utilise des matériaux composites comme le tennis, le snowboard, le ski. Ce sont ensuite les ingénieurs qui devront choisir des matériaux qui répondront le mieux possible aux objectifs d’usage. Dans la plupart des cas, on souhaite que ceux-ci soient performants et résistants, mais pas que, il faut également que les matériaux ne soient pas trop coûteux et respectueux de l’environnement.

Il existe trois types de matériaux composites : 

  • Les composites à matrices organiques pour toutes sortes de pièces faiblement sollicitées, mais aussi des composites à hautes performances avec des qualités mécaniques supérieures que l’on retrouve souvent dans le nautisme, l’aéronautique, les sports et loisirs et dans la construction industrielle.                           
  • Les composites à matrice céramique comme l’aluminium, le titane ou le magnésium qui servent principalement dans le monde de l’aéronautique, l’automobile et non pour les accessoires de sport.
  • Les composites à matrice métallique tels que le carbone ou le carbure de silicium qui servent principalement dans le monde du cyclisme ou du VTT pour augmenter la légèreté du deux-roues. 

Sur le marché actuel, il est parfois difficile de créer des accessoires avec des matériaux plus respectueux pour l’environnement. C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous vous présentons des marques spécialisées dans les accessoires de sport éthique et durable.

Marques d’accessoires pour le yoga :

Le Yoga est une activité qui a pour objectif de connecter l’humain au principe de toute existence. Il consiste en des exercices aussi bien corporels que mentaux, aujourd’hui sa pratique est plus répandue. Ce sport nécessite des accessoires pour sa réalisation. 

Retrouvez quelques marques qui ont innové dans le domaine : 

Commençons avec la marque Yogamatata. La créatrice Ondine Martinez décide de créer Yogamatata suite à un constat simple. Aucune marque vendant des tapis de Yoga n’était réellement engagée et avec sincérité dans une démarche éthique et durable, mais c’était avant l’arrivée de Yogamatata et de leurs différents tapis. Ils sont de haute qualité technique, élégant au design moderne et respectueux de l’environnement.

Les tapis sont réalisés en liège issu de forêts gérées durablement, la sous-couche est en caoutchouc recyclé mélangé à des chutes de Liège recyclé.

L’emballage se fait dans un papier ensemencé contenant des graines de fleurs de mellifères. 

La marque présente également des tapis en cotons GOTS, des briques en Liège et des sangles en cotons GOTS

Certaines de leurs productions se font au Portugal dans le respect de l’environnement et grâce à l’utilisation de produits non-toxiques. La marque travaille également avec le commerce équitable en Inde en créant des sacs de transport pour les tapis en coton.

Crédit photo : yogamatata

Fitz & Huxley est une marque vendant principalement des sacs et des tapis de Yoga. Toutes les actions entreprises par la marque servent à promouvoir la durabilité des accessoires et le bien-être des petites mains. 

La marque propose également un tapis possédant une surface en liège naturel et un dessous en TPE élastique (élastomère thermoplastique, appelé également caoutchouc thermoplastique). Ce produit est biodégradable et les matériaux qui le composent sont 100 % faits de matériaux végan approuvés par la PETA.

Crédit photo : Fitz & Huxley

Marques d’accessoires dans le multi-sport :

La durabilité et l’éthique environnementale sont également des sujets qui touchent les accessoires dans le Multi-sport.

Retrouvez quelques marques qui ont innové dans le domaine : 

Made Nature l’a bien compris et propose des accessoires éthiques et durables. Cette marketplace est spécialisée dans les accessoires de sport éco-conçu. Tous les produits made in nature sont Made in France ou sont de productions européennes, pour une transparence totale ces informations sont visibles sur la fiche technique de chaque produit, vous pouvez également voir les engagements RSE associés au produit. La durabilité des articles de sport est un critère particulièrement important. En effet, chaque produit se doit d’avoir une très bonne durabilité pour apparaître sur le site. 

Au niveau de l’engagement auprès des associations 1% pour la planète, Act for the Outdoors, Surfrider foundation, Mountain Riders… beaucoup de marques de sport éthique s’engagent à aider financièrement des associations de protection de l’environnement. 

Certains articles de sport sont labellisés en ayant des process et matières certifiés par des organismes réputés pour le sérieux de leur cahier des charges et de leur contrôle. Ces labels garantissent que la marque a respecté les critères durables donnés dans la conception, la fabrication des matières ou produits, ainsi que les critères sociaux.

Petit rappel de ce qu’est une marketplace : il s’agit d’une plateforme qui propose à la vente des produits qu’elle ne produit pas et qu’elle n’a pas de stock. Made Nature référence un ou plusieurs vendeurs. 

La marque possède également un blog régulièrement mis à jour qui regroupe énormément de sujets comme le sport et l’environnement, le sport et la santé, des présentations de marques de sport éthique et durable, présentation de partenaires , leurs initiatives et même des conseils en matière d’alimentation pour les sportifs.

Made Nature accompagne les sportifs soucieux de l’environnement en leur proposant des produits correspondant au sport qu’ils pratiquent et à leurs valeurs. Que ce soient les sports nautiques ou les sports dits de montagne. Made nature propose des produits de qualité venant de nombreuses marques tel que :

  • NOK – Une marque de skateboards écologiques fabriqués à partir de snowboards, défectueux.
  • Nomads – Un fabricant de planches et accessoires de surf éco-conçus.
  • NOSC – créateur de Vêtements polyvalents recyclés et d’origine végétale

Made nature fait également preuve de transparence en indiquant directement les différents critères d’impacts sur les fiches techniques. Les différents labels que l’on retrouve sont : 

  • GOTS (Global Organic Textile Standard)
  • OCS blended (certificat pour tous les produits non alimentaires qui certifie l’origine biologique de la matière première et s’applique aux produits contenant 5 à 95 % de matières biologiques ), 
  • Oeko-Tex (Standard 100 by Oeko-Tex ou Made in Green by Oeko-Tex), 
  • Duvet certifié RDS (certification qui garantit le suivi de bonnes pratiques en matière de conditions animales des oies et canards, sur toute la chaîne d’approvisionnement en duvet et plumes ), 
  • Green Shape (standard dédié aux produits outdoor écologiques), 
  • Low Impact (garantit une fabrication locale, sociale et durable.) 
  • Take Care (label permettant de mettre en avant des produits éco-responsables pour réduire notre impact environnemental.), 
  • Label Fair Wear foundation qui est une organisation à but non lucratif qui collabore avec des marques, des usines, des syndicats, des ONG et parfois des gouvernements pour contrôler et améliorer les conditions de travail des travailleurs du vêtement dans 11 pays de production en Asie, en Europe et en Afrique.
Crédit photo : Made Nature

En conclusion, il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives respectueuses de l’environnement alors maintenant à vous de jouer.


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Rétrospective sur le groupe Bestseller et leur centre expérimental de développement, Fashion FWD lab

Bestseller est un groupe de mode connu internationalement fondée par la famille Holch Povlsen au Danemark en 1975. L’entreprise possède plus de 20 marques de vêtements ( les plus connues sont JACK & JONES, VERO MODA et ONLY). Un réseau de 2 700 boutiques  et 15 000 boutiques multi-marques autour de l’Europe, du Proche Orient, de l’Amérique du Nord, de l’Amérique Latine, de l’Australie et de l’Inde. La marque habille aussi bien les femmes que les hommes et les enfants. Le message du groupe est clair : offrir une mode abordable, esthétique et avec une âme scandinave. 

Le but de l’entreprise est d’offrir des tenues au style simple, Bestseller la nomme le “Stunning and Uncomplicated”. La firme se targue d’un engagement environnemental fort, c’est un de leur principe fondateur et leurs actions sont reconnues dans le monde entier grâce à leur création, le fashion FDW lab.

crédit photo : Bestseller

Qu’est  ce que le FWD? 

Le Centre expérimental FWD est une source fiable de composants pour des vêtements plus respectueux de l’environnement. Le but est de sensibiliser le public aux produits chimiques toxiques contenus dans les vêtements afin de favoriser les actes d’achats plus éclairés et les pratiques responsables. La transparence et l’éducation sont les maîtres mots ici, l’objectif du FDW  est d’aider à éliminer les produits chimiques les plus nocifs de l’industrie de la mode et du vêtement d’ici 2030 en créant par la même occasion une chaîne d’approvisionnement en vêtements propres et sécuritaires.  

Le centre expérimental veut mettre en avant les marques qui montrent la voie mais aussi  ce centre souhaitent réduire un maximum les PFAS ( substances nocives omniprésentes). Ces substances ne sont pas présentes que sur les vêtements mais peuvent être absorbées par la peau et même s’accumuler dans notre corps.

Le groupe BEST-SELLER est impliqué dans de nombreux projets dans le monde entier. Cette plateforme était le maillon manquant permettant de rassembler tous les projets d’innovation et de les montrer aux plus grand nombre.

Fashion FWD Lab se concentre donc sur de nouveaux matériaux à faible impact et circulaires, de meilleures opportunités de production et de nouveaux modèles d’affaires. Par exemple, nous avons le coton, le MMC( Man-made cellulosics plus communément appelées Viscose, Lyocell et Modal qui sont fabriquées à partir de pâte à papier dissoute, généralement issue du bois). et le polyester qui sont des matière utilisée régulièrement. BESTSELLER utilise des programmes mondiaux de certification de durabilité pour assurer l’intégrité des matériaux certifiés et de marque que nous utilisons.

Surtout, la plateforme sert de catalyseur pour collaborer avec des innovateurs de pointe sous forme de projets pilotes, d’ateliers, d’études de cas et plus encore, dans le but d’accélérer le développement durable dans le monde de la mode. Par exemple l’an passé l’’enseigne Bestseller avait pris part au projet appelé “Viscose Traceability Project” piloté par la plateforme de traçabilité indienne TextileGenesis avec Kering. Le groupe a également ouvert un mégastore Vero Moda dans le centre commercial Val d’Europe et un magasin Jack&Jones à Divion. Fashion FWD Lab possède un partenariat avec la société de biotechnologie Pond (Pond Technologies est un pionnier dans l’espace des technologies vertes basées sur les algues, leur objectif est de réduire au maximum l’empreinte carbone grâce à leur culture de l’algue). 

Via la plateforme il vous est possible  de faire un don, ce qui vous permet de profiter de plus de contenu scientifique.

En conclusion, cette plateforme est un véritable pont entre le durable et l’innovation, avec ce type d’initiative il n’est pas impossible que les mentalités finissent par changer grâce au moyen mis en place et leurs initiatives. 


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Le CETI, centre de recherche des pionniers du textile innovant

Le CETI, c’est quoi ? 

Créé en octobre 2012 à Tourcoing dans les Hauts-de-France, le CETI (Centre Européen des Textiles Innovants), encourage les entreprises en faveur de l’innovation en concevant de nouvelles matières issues de vêtements recyclés. 

C’est un lieu pour concevoir, expérimenter, prototyper et industrialiser les nouveaux produits, matières et process adaptés aux besoins de la filière globale. Ainsi, chercheurs et industriels imaginent et testent les textiles du futur.

Son ambition : répondre aux enjeux sociétaux liés au développement durable, imposer le textile comme filière d’avenir pour notre région et porteur d’innovations durables. Ce centre souhaite également minimiser son empreinte environnementale.

Le CETI collabore ainsi avec les producteurs, les grandes marques et les distributeurs de la Mode, du sport, du luxe et des textiles techniques. 

Grâce à sa dimension internationale, le CETI se positionne aujourd’hui dans le Top 5 des centres techniques mondiaux.

Son rôle en faveur du textile innovant  

Projet phare du pôle de compétitivité UP-tex (pôle thématique dédié à la compétitivité par l’innovation), le CETI rassemble une équipe d’experts aux compétences interdisciplinaires : ingénieurs textiles, ingénieurs microélectroniques, marketeurs, designers, modélistes 3D,… soucieux de l’environnement et de la transformation des entreprises textiles.

Les différentes étapes de recyclage 

Ainsi, le CETI propose différentes plateformes d’innovation : la plateforme textile to textile recycling pour fabriquer des textiles recyclés à partir de n’importe quel textile, la conception de fils selon les besoins du client, le mélange de filament allant jusqu’à 3 composants, la conception du non-tissé, et enfin les prototypes 3D.

La plateforme est équipée de machines pour chaque étape du processus de recyclage.

Dans un premier temps, les produits récupérés sont triés et insérés dans une machine qui les broie, ce qui permet d’en faire des granulés de matières synthétiques (polyester, polyamide etc). La conception de ces granules permet la création d’un fil. 

Les granules sont alors effilochés afin de les transformer en fibres jusqu’à la création de fils à partir de ces fibres recyclées. Enfin, les fils obtenus permettent la conception d’un produit à partir de fils et fibres recyclées.

Fils 100% recyclé

Le CETI réalise également des prototypes avec la machine de LECTRA. Une équipe de designers/stylistes est présente pour la confection des échantillons à partir de fils et fibres recyclées.

Machine LECTRA

Le CETIA, filiale commune du CETI et de L’ESTIA

L’école d’ingénieurs ESTIA et le CETI avaient annoncé en février 2021, la création du CETIA à Bidart au Pays Basque, la première plateforme de  tri et démantèlement automatisé des articles textiles et chaussures invendus ou en fin de vie. 

Le but étant d’accélérer la transition technologique et environnementale de la filière du textile.

Cette filiale commune permet d’associer les expertises et les différentes capacités d’innovation du CETI et de l’ESTIA au service de l’industrie textile.

Le CETIA permet également de renforcer les moyens d’innovation durable de l’ESTIA. Afin de pouvoir aider les entreprises à répondre aux enjeux de l’économie circulaire, le CETIA à plusieurs ambitions. Il souhaite dans un premier temps permettre le réemploi et la valorisation des produits textiles, créer une fabrication 100% circulaire et enfin développer des unités de production automatisées au cœur de sites de consommation.

Le CETIA souhaiterait devenir dans quelques années le centre européen de référence de la circularité dans le textile.


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Les maillots de bain d’aujourd’hui, une production éthique.

Le maillot de bain, vieux de plus de 200 ans.

Autrefois appelés costumes de bain, et conçus pour ne pas faire apparaître la moindre  partie du corps féminin, il est devenu un véritable symbole de l’émancipation de la  femme. En 1907, la nageuse australienne Annette Kellerman fait une apparition en  tenue moulante et bras dénudés sur la plage. En est née une véritable polémique qui fut un événement précurseur des nouveaux codes vestimentaire libérant la femme et son image. De nombreux autres évènements le rendent, par la suite, populaire. Par  exemple, la création des congés payés en 1936 qui amène à la démocratisation des  vacances à la mer, les créateurs de mode tel que Louis Réard qui conçoivent  des ensembles de bains avec le moins de tissu possible pour “optimiser le bronzage”,  ou encore le fait que des stars comme Brigitte Bardot ou Ursula Andress dans James Bond s’affichent fièrement en bikini.  

Vers une production éthique.

Néanmoins, les maillots de bain sont des vêtements polluants puisqu’ils sont majoritairement composés de fibres synthétiques à base de nylon, d’élasthanne ou de  polyester, des fibres énergivores et qui reposent sur la consommation de pétrole. Mais le maillot de bain s’adapte à son époque comme depuis des années. Grâce  aux innovations textiles et aux nouvelles matières créées, il est désormais possible de  concevoir des maillots de bain de façon éthique et durable.  

Innovation au travers des procédés de production.

Maline, marque 100% française et assure la production de ses maillots de bain et sous-vêtements. Également, elle respecte la circularité dans sa chaîne de  production, un modèle privilégié pour la transition écologique. Pour cela, l’entreprise  utilise l’éconyl. L’éconyl est une matière issue du recyclage de nylon, fabriqué par  l’entreprise italienne Aquafil à partir de déchets plastiques. Cela permet ainsi aux  modèles d’être recyclés et recyclables. Le petit plus de la marque, c’est qu’elle  habille confortablement les femmes du 34 au 50. 

Muze Paris est une marque de maillots de bain haut-de-gamme. Ces ensembles  inspirés de la mythologie grecque sont confectionnés en toute transparence, leurs fondatrices sélectionnent leurs partenaires selon leurs certifications et prennent en compte leurs impacts. De plus, ces maillots de bain sont également conçus en polyamide recyclé et en Econyl.  

Enfin, une autre marque utilise cette matière innovante, il s’agit de Sweet Mellow. La  marque parisienne propose des maillots de bain fabriqués à la main et en petite quantité.  Un moyen de garder la main sur les stocks pour ainsi lutter contre la surproduction.  C’est aussi un geste qui rend les pièces plus exclusives pour chacune de leurs  clientes. Un autre exemple, la marque Reset Priority, qui fabrique ses pièces féminines dans un atelier à taille humaine.

Recyclage des déchets marins

C’est le parti pris de ces créateurs.

Ateliers Unes, marque française de mode dont les créations sont certifiées GRS et  Standard 100 by ŒKO-TEX produit également ses maillots de bain grâce à des filets de pêche recyclés et de l’éconyl. Un geste symbolique sachant que les filets perdus dans l’océan représentent 55% du plastique que l’on y trouve. 

Les Aleyonides Swimwear qui détient également la certification OEKO-TEX 100, naît de la volonté de sa fondatrice de mettre en place des solutions efficaces contre la fast fashion, la surproduction, et la pollution qu’elles engendrent. Les maillots de bain  sont eux aussi fabriqués localement en Italie, à partir de filets de pêches perdus.  Quoi de mieux pour rester dans le thème que de se servir de produits marins pour confectionner ses ensembles de bain ?  

Rivea est une marque Suisse de maillots de bain plus responsable de l’environnement, ils sont produit en Seaqual et confectionnés au Portugal. En parallèle, et pour chaque pièce achetée, la marque  Rivea reverse 1 franc Suisse à Oceaneye, une association qui milite contre la  production plastique des océans.  

Un retour sur le Seaqual, C’est une société espagnole fabriquant des fils de polyester issus d’un  recyclage des déchets plastiques provenant des océans. Ce fil est idéal pour la  confection de maillots de bain pour sa robustesse et son séchage rapide. Faire appel à  Seaqual, c’est permettre de réduire la consommation d’eau lors de la production du fil  de 90%, ainsi que les émissions de gaz.  

La revalorisation des matières et des déchets est une alternative pertinente et efficace  dans le cadre d’un engagement durable et éthique, qui a, de nombreuses fois, fait ses  preuves. Posidonie propose des maillots de bain recyclés haut de gamme, en 100%  nylon recyclé et recyclable. Hoopal propose des maillots de bain mixtes en fil issu du  recyclage de bouteilles plastiques transformé en polyester. Reset Priority, qui dans  ses ateliers à taille humaine réalise des pièces de bain pour femme en matière recyclée. Les exemples sont encore nombreux pour prouver qu’il est possible de créer  un concept de maillot de bain tout en nettoyant les océans. Ce sont autant de  méthodes qui montrent qu’il est encore possible de produire dans un système qui n’alimente pas la surconsommation ou la pollution.

Ecrit par Agathe Blondiaux


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Des accessoires de mode qui influencent positivement la transition écologique.

L’accessoire dans la mode est depuis toujours, un élément de différenciation qui permet de  compléter une tenue. Si autrefois il permettait de révéler l’appartenance sociale, il s’est  aujourd’hui démocratisé et démultiplié au fil des tendances, et des saisons, offrant au  consommateur un choix infini de possibilités d’accessoirisation de son look. Ces derniers sont bien  souvent indémodables ou alors facilement remis au goût du jour. Parfois même transmis de génération  en génération. Ainsi, il peut être intéressant de jouer sur ce biais et proposer des accessoires durables, mais aussi d’innover dans la production d’accessoires, afin d’influencer vers une production et  consommation plus respectueuse de notre environnement. Plusieurs marques et créateurs ont  créé des concepts qui sont de véritables alternatives durables aux accessoires de mode,  permettant de contribuer à l’avancée du domaine textile dans sa transition écologique.  

Une pratique de revalorisation des déchets : le recyclage.

Est-il possible de s’engager pour l’environnement tout en créant des accessoires de mode?  

La réponse est oui. De nombreuses marques qui s’engagent pour l’environnement, utilisent le  recyclage dans leurs créations afin de véhiculer un message. C’est le cas de EIO, marque de  lunettes de soleil, militante pour la protection des océans et de leurs écosystèmes. Comment s’y  prennent-ils ? Si 90% des lunettes sont conçues à partir de plastique recyclé, les 10% restants  sont issus de plastique collecté au niveau des cours d’eau avant qu’ils n’atteignent la mer.  Ajoutons, que tout est made in France, à l’exception des charnières qui sont conçues en  Allemagne. C’est donc un pari réussi de proposer des lunettes de soleil tendances et dans le  respect de leurs engagements.  

Donner du sens à l’utilisation de collants. 

Le nylon et d’élasthanne qui servent à fabriquer le collant, sont conçus à partir de pétrole, et en fait un accessoire très nocif pour notre environnement, d’autant plus qu’il n’est pas connu pour  sa ténacité. À contrario, il est facilement manipulable et réemployable sous différentes formes. La marque de bonneterie, Swedish Stockings, souhaite s’inscrire comme étant la marque la plus  durable du monde dans son domaine. Ils redoublent d’innovations que ce soit par leur type de  production ou l’utilisation de nouveaux matériaux afin de conserver cette place. En se servant des  déchets pré consommation d’élasthanne vierge, leur collant Keep It 100 est 100% recyclé pour la  première fois dans le monde. Propulseurs d’une consommation responsable, ils encouragent  leurs clients à renvoyer leurs collants synthétiques usés en échange d’un bon de 10%. Ces rebus  post-consommation, seront ensuite recyclés pour en faire de nouveaux collants, intégrés à leur panel de créations, produits en Italie, pour une qualité irréprochable.  

Aussi, le recyclage est une alternative qui fait ses preuves pour sortir de la surconsommation, et  permet de « redonner un sens à la mode ». C’est le parti pris d’Ateliers Unes, une marque  française qui propose des chouchous, collants et socquettes, recyclés, issus de chutes de collants, et produits en circuit court :  dans un rayon de 100km. 

Revaloriser les matières au travers d’accessoires tendances et de qualité.  

Hubert Motte, fondateur de La Vie est Belt, une marque du nord de la France, à Roubaix plus  précisément, base son offre de création sur la revalorisation des matières. Il souhaite concevoir  des accessoires ayant un véritable impact positif et redonne un sens à sa production. Il décline  aujourd’hui différentes gammes de ceintures : Belt Vélo produites à partir de pneus de vélo, belt  pompier, issues de tuyaux des lances à incendie ou encore les Belt cordes, faites à partir de  cordes d’escalade. Véritable « entrepreneur à impact », sa marque est la preuve que les déchets  ne sont pas seulement une mauvaise nouvelle si on les réemploie.  

D’autres possibilités existent pour détourner les matières de leur usage premier, comme la  création de bijoux par la marque Saint Lazare. Créations artisanales lilloises, et issues d’un savoir-faire Français. Ces bijoux éthiques et tendances sont fabriqués à partir de matières  upcyclées diverses. Du bracelet en chutes de caoutchouc et plaqué or, aux boucles d’oreilles et  ceintures en chambre à air de camion et de vélo, ces accessoires véhiculent un passé. Chaque  commande est accompagnée d’une carte racontant la provenance du produit, et s’ajoute au pochon contenant le  bijou, tricoté avec du fil issu du recyclage de bouteilles en plastique.  

La Vie est Belt et Saint Lazare sont acteurs pour la transition écologique et s’engagent  socialement également, en employant des personnes en situation de handicap dans leurs ateliers.  

Ce sont autant de créateurs qui montrent qu’il est possible de militer en faveur d’une révolution de  l’industrie de la mode, tout en étant acteur de cette industrie.  

Le fait-main : un gage de charme et de qualité.

Elle&Sens, marque de bijoux inspirés de la nature, est créée en 2019 par Marion GUITTIER. C’est  une véritable proposition durable sur de nombreux aspects. Tout d’abord, chaque production est  à la commande. Cette initiative, encore peu développée dans les marques de mode et  d’accessoire, solutionne fièrement le problème de surproduction et de gaspillage des matériaux.  De plus, ses créations sont façonnées dans son atelier en Bretagne à partir d’argent recyclé.  Chaque bijou est unique, et est non seulement issu d’une production responsable,  mais incite également à une consommation réfléchie et arbitrée.  

Un autre exemple de production fait-main, à Londres, c’est Wild Fawn, créé par Emma. Elle utilise  les techniques d’orfèvrerie traditionnelle pour la création de ses bijoux en argent et or traçables,  et métal recyclé.  

La fabrication artisanale de bijoux est ancienne, et perdure puisqu’elle fait sens avec la volonté  du client de se différencier par une pièce unique. 

Miser sur la durabilité du produit, afin de lutter contre la surconsommation.

Klaoos est une marque qui produit des parapluies en textile 100% recyclés à partir des déchets  plastiques ou textiles bruts certifiés OEKOTEX. Les poignées sont en bois et certifiées FSC. Ils  indiquent que : « Un parapluie est jeté toutes les deux secondes dans le monde est n’est pas  recyclable ». L’objectif de la marque Klaoos est donc clair : offrir au consommateur un produit  durable et de qualité supérieure, qui permettra de limiter la surconsommation.  

C’est d’ailleurs un des Fléaux de la fast-fashion : une qualité médiocre à bas prix, et un surplus de  déchets qui polluent la planète. C’est pourquoi, miser sur la durabilité de son produit est un pilier  non négligeable pour faire son nom dans cette transition écologique du monde de la mode.  Un autre acteur qui l’a bien compris, c’est Routine, qui fabrique des montres en Franche-Comté  depuis 2016. L’enjeu principal pour eux, c’est de relocaliser toutes les étapes de fabrication afin  de diminuer leur empreinte carbone et faire perdurer le savoir-faire horloger français. Chaque  matériau est sélectionné pour sa robustesse et dispose d’un système de traçabilité fiable. Ils  collaborent même avec la marque de jeans 1083 pour leurs bracelets, fabriqués à partir de chutes  de jean. 

Voici autant de possibilités pour influencer positivement l’industrie de la mode par sa production  d’accessoires. Bien plus que des possibilités, ce sont de véritables opportunités de créer pour  des consommateurs qui cherchent à diversifier leurs achats d’accessoires, et au vu de la prise de  conscience grandissante, pourraient être avides d’innovations tendances en tout genre. 

Ecrit par Agathe Blondiaux


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Réformer l’industrie du jean

Le jean, une pièce industrialisée depuis le 19e siècle.  

L’apparition du jean dans nos vies est ancienne et ses débuts sont principalement marqué par  son industrialisation aux USA via les marques emblématiques comme Lévis et Lee Cooper. En 1860, Levi  Strauss importe le tissu denim des USA en France pour créer cette toile bleue et colorée par de l’indigo.  Initialement porté par les mineurs et les ouvriers, le jean est décliné sous plusieurs coupes et pièces  de modes diverses. Cette pièce se démocratise dans les années 20 et devient un indispensable dans notre garde robe.  

Le jean, une preuve de la mondialisation de l’industrie textile.

La création d’un jean naît d’un long processus d’acheminement entre les pays du monde en  passant par l’Amérique du Sud et l’Afrique pour la récolte du coton. Puis au Japon et en Occident pour  la réalisation du fil, et enfin au Moyen Orient pour la teinture. En effet, avant d’arriver dans nos  armoires, le jean a déjà parcouru une fois et demi le tour de la planète.  

L’impact écologique du jean.

À raison de 60 jeans vendus chaque seconde dans le monde, l’empreinte carbone laissée par la  star du denim n’est pas sans conséquence. Aussi, dans cette perspective de production  intensive, une quantité importante de pesticides et produits chimiques sont déployés afin de  fortifier les pousses de coton. Enfin, il revêt également la 3e position de l’activité  agricole la plus consommatrice d’eau après le riz et le soja, avec en moyenne 10 000 litres d’eau nécessaire pour 1 jean créé, dans des pays où les sources sont rares et précieuses.  

Ces différents aspects noircissent le portrait du jean pourtant perçu comme une pièce de mode incontournable, il est donc nécessaire d’agir.  

Au tournant actuel de l’industrie de la mode vers un système circulaire et durable, de multiples  alternatives s’offrent aux producteurs de jeans afin de responsabiliser leurs actions.  

Relocaliser sa production.

Dao Davy et Fair Blue Jeans ont fait le choix de produire 100% local. 

Pour Davy Dao, il s’agit d’une  production française, suite à un déclic face aux catastrophes environnementales. Leurs pièces sont faites sur mesure et conçues à l’aide de machines anciennes provenant d’anciens tailleurs. Leur savoir-faire historique leur permet de se démarquer, en plus d’avoir conçu le premier  jean « à pousser » en France : le Denim Lin. 

Fair Blue jeans est une marque italienne, qui a choisi la production locale. Elle crée son fil de coton bio organique, et a fait le choix de réduire les produits chimiques et 70% de son  utilisation d’eau. Labellisés GOTS et vegan, la marque se démarque également par sa qualité.  Gaulois Jeans, production exclusivement française, est encore un exemple de réussite d’un  marché local (et français). En se responsabilisant, ces industries du jean se distinguent par leur  singularité et leur authenticité, remettant au goût du jour les valeurs du jean ancestral.  

Un engagement au cœur de la marque.

D’autres marques ont dans leur ADN même cette volonté de durabilité. 1083, est non seulement  le nom donné à la marque créée par Thomas en 2013, mais également le nombre maximum de  kilomètres sur lesquels s’étend la fabrication de leurs jeans. Auteur du jean infini, un jean en  polyester recyclé issu de déchets des océans et de bouteilles plastiques. Il a également mis en  place un système de consigne pour ces articles qui permet aux consommateurs de récupérer  20€ contre leur jean usé.

Une autre marque a fait le choix d’intégrer à son ADN cet engagement responsable. Il s’agit de la marque Le pantalon, qui propose des gammes  permanentes de jean, et s’investît plutôt sur l’anticipation de la demande, ainsi que la bonne  gestion des stocks. Afin de ne pas imposer au consommateur une contrainte de temps qui incite  à l’achat, ils ne participent ni aux soldes, ni au Black Friday. Leurs prix qui sont en corrélation  avec les coûts réels et non le marché, valorisent une consommation responsable et réfléchie.  Aussi, ils n’ont pas de revendeur, ce qui leur permet de maîtriser les coûts, et interagissent avec  un minimum d’intermédiaires, afin de garder une main mise sur la provenance des matières  premières, et du respect de l’environnement et des pratiques sociales.

D’autres marques suivent également cette lancée de responsabilisation comme Kings of Indigo, ou encore Patine Paris. Ainsi, les idées sont nombreuses pour donner à sa marque un nouveau tournant qui s’inscrit dans  une démarche éco-responsable. 

La location de jean.

La location de prêt à porter est très en vogue dans le domaine de la mode, et si c’est  principalement sur le domaine du luxe qu’elle existe, Mud Jeans a aussi fait le choix de cette  pratique pour son business. Son objectif est que ses jeans « ne deviennent jamais des déchets ».  Pour 9,95€ par mois, le jean est loué, échangeable, et au bout d’un an, il peut appartenir au client.  Les jeans usés sont quant à eux, recyclés, broyés puis mélangés avec du coton organique pour  en créer de nouveaux. Ce système est un exemple d’économie circulaire, et de  responsabilisation du consommateur, redoublant d’ingéniosité puisqu’il surfe sur la vague d’une  consommation rapide et changeante, en phase avec les mentalités actuelles.  

Le jean et le luxe.

L’industrie du luxe, elle aussi, se doit d’agir pour l’environnement. Le site internet Re/done,  propose des partenariats avec des marques comme l’incontournable Levi’s, ou encore Hanes, en  éditions limitées. Cette action est appelée le surcyclage : cela consiste à utiliser des matières  premières aimées et prolonger leur durée de vie en écoulant les stocks qui stagnent. Autrement  dit, la marque s’occupe de détourner ces stocks de la décharge en les transformant en produit de  luxe. Un autre exemple est celui de la marque Ronald Van Der Kemp. Ces pièces reconnues  comme de l’ultra-luxe, sont entièrement basées sur l’upcycling de pièces de jeans, transformées  en collections grandioses et iconiques.  

Ce sont autant d’aspects et de pratiques qui sont rendues possibles afin de trouver des alternatives à l’impact environnemental pour la fabrication des jeans, depuis des années. De nombreuses voies s’offrent aux créateurs de denim pour se démarquer et agir conjointement. 

Ecrit par Agathe Blondiaux


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La coopération textile au service de l’économie circulaire.

Nous vivons aujourd’hui un tournant de l’industrie textile, le modèle linéaire sur lequel elle repose conduit à deux problèmes majeurs. Premièrement un épuisement des ressources naturelles ; et deuxièmement, des difficultés concernant l’accumulation et le stockage des déchets. Ce deuxième élément est d’autant plus alarmant depuis le 1er janvier 2022 et l’instauration de la loi AGEC qui interdit la destruction des invendus textiles. Ces impulsions contraignent les entreprises textiles à bannir le modèle linéaire pour s’inscrire dans une économie circulaire.

Un modèle durable.

L’économie circulaire ce n’est pas juste la désignation d’un modèle, c’est tout un mindset qui induit un ensemble de pratiques visant l’optimisation des matières et des énergies. C’est en fait la réponse aux problématiques environnementales et sociales de notre société actuelle, et également le moyen de lutter contre la surproduction et les modèles de fast fashion nocifs. Ce projet de durabilité est d’autant plus stimulant puisqu’il rassemble des personnes aux valeurs communes et mobilise leur créativité au service de coopérations nouvelles qui nous permettront de bannir ce modèle de la course au profit. C’est l’occasion pour les marques de l’industrie textile de réinventer leurs processus de commercialisation et d’image de marque.

La coopération comme atout.

Il est nécessaire de placer l’humain comme étant initiateur de ce changement. Dans un contexte de transformation du modèle ancestral de l’économie linéaire vers un schéma durable. Nous devons nécessairement prendre les devants et œuvrer communément pour notre volonté de faire avancer les choses. Dans ce combat, la coopération des humains entre eux semble être la clé pour se lancer, en toute confiance, vers des pratiques plus respectueuses de notre environnement.

Coopérer avant de collaborer.

La volonté d’agir prime sur les actions qui sont menées. La coopération suppose une œuvre commune entre êtres humains qui partagent les mêmes valeurs. Elle précède la volonté de collaborer qui repose sur un partage d’intérêt et une certaine complémentarité. Ainsi, les entreprises ne peuvent collaborer sans une coopération, un accord. Dans le cadre de la transition écologique, le sens commun est de rassembler les forces de chacun afin de garantir sa réussite. C’est la raison pour laquelle la collaboration est un atout majeur de notre précieuse transition écologique, car elle permet de rassembler des acteurs engagés pour l’écologie, et leur donne la possibilité de s’unir pour agir.

Quelques exemples de collaborations durables.

Comment peut-on créer des synergies entre les acteurs ?

The north face X Spinnova.

L’objectif de leur collaboration est simple : proposer des textiles durables à haute performance. La marque d’outdoor proposera une nouvelle collection réalisée avec les matériaux de la fibre Spinnova, une fibre 100% circulaire qui ne produit pas de déchets, sans compromettre la qualité des vêtements proposés par notre leader. La coopération des deux marques repose sur un échange de bonnes pratiques non négligeable. Pour The North Face, il s’agit là, d’améliorer son image de marque et la qualité des produits proposés pour sa clientèle, tout en permettant à Spinnova de gagner en légitimité.

Aigle et Faguo.

D’autres ont également fait ce choix, comme Aigle, marque historique de vêtements d’extérieur, et Faguo, nouvelle enseigne de mode engagée pour l’écologie collaborent pour créer une collection de pièces outdoor en matériaux recyclés. Par ce biais, Faguo se crée une renommée sur le marché, et Aigle se lance dans la conception durable.  Ces collaborations sont d’autant plus pertinentes puisque pour garantir la durabilité d’un vêtement, il se doit également d’avoir du style, et pour cela quoi de  mieux que d’allier éco conception – et marque de renommée !  

Mais aussi, comment influencer une consommation responsable ?

Collection capsule mère-fille Promod X Tape à l’œil.

Ce projet, baptisé «Love Génération », est à nouveau l’occasion de s’inscrire dans une démarche durable pour les deux groupes de prêt à porter, puisque chaque pièce est réalisée en matière issue de l’agriculture biologique. Cette ligne regroupe des vêtements pour la femme et «sa fille » ; avec une réelle volonté de mettre en avant cette proximité entre les clientes et la marque. Message qui se ressent sur l’entièreté de la ligne éditoriale du projet : les deux marques ont même fait appel à de l’influenceuse française Lucie Kakuta Mambenga, connue sous le nom de @Babyatouprix pour l’occasion. Cette collaboration, est non seulement respectueuse de l’environnement, mais aussi l’occasion de promouvoir la consommation éco-responsable auprès de leurs clients. Bien plus encore, c’est l’opportunité de montrer que ce type de consommation est accessible à tous et se partage !

Nomasei X Molly et Reese Blutstein.

Les deux influenceuses ont eu l’opportunité du choix du design de l’iconique mocassin NONO. Une production artisanale, en cuir Métal Free ; c’est à dire qu’aucun métal n’a été utilisé pour le tannage des peaux, réduisant la pollution. Ainsi, la création d’un modèle tendance, porté et soutenu par ces icônes de la mode, à d’autant plus de chance d’être relayé et partagé. Cette collaboration, qui joue elle aussi de l’influence, permet la promotion d’un accessoire durable, et mieux encore, relaye le message comme quoi le luxe est également vecteur de changement.

Une collection capsule pour mettre en avant le style dans l‘upcycling.

Marine Serre X Mytheresa.

La créatrice Parisienne Marine Serre, confirme par le biais de cette collaboration avec le e-retailer Mytheresa, sa volonté de s’inscrire dans une démarche circulaire et éthique au travers d’une collection complètement upcyclée. Une ligne avec un thème qui se démarque par ses couleurs ; bleu et blanc, issues des draps upcyclés utilisés pour cette collection, et de cuirs invendus. Cette coopération valorise le style actuel et durable que peut revêtir une collection issue du recyclage ; un excellent parti pris pour la dynamique écologique dans le monde textile.

Ecrit par Agathe Blondiaux


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Blockchain : l’avenir du textile? 

L’industrie textile fait face à des scandales en lien avec la fabrication de nos vêtements. Un manque de visibilité et de traçabilité de la chaîne font parti des causes. On le sait tous la chaine est opaque et il faut trouver des solutions afin d’éviter d’autres incidents et la mise en danger des ouvriers, consommateurs et tout acteur de la chaîne. Les marques ont besoin de pouvoir certifier l’authenticité de leur produit, de connaître leurs usines et qu’elles soient bien gérées (sans patrons scrupuleux!). La Blockchain est le nouveau mot à la mode mais il se pourrait qu’il soit la réponse à plusieurs problématiques du secteur. 

L’émergence de la blockchain

L’histoire de la blockchain

Pour comprendre la blockchain, il est nécessaire de s’intéresser à son émergence. La Blockchain est apparue suite à différents problèmes rencontrés dans les transactions entre entreprises. Ces transactions donnent lieu à des délais longs, des restrictions en termes de montants, la présence d’intermédiaires, des coûts, des fraudes et cyber attaques. Pour répondre à ces problématiques, le bitcoin est apparu comme une des solutions. Le bitcoin est une monnaie virtuelle qui ne dépend pas d’autorités monétaire centrale ce qui implique qu’il n’y a pas de contrôle. Cette monnaie virtuelle a été construite sur une base appelée la Blockchain. La blockchain est un registre partagé et le bitcoin est une des applications présentes dans ce système. L’objectif de ce registre partagé est d’enregistrer les transactions. 

Le bitcoin est apparu en 2008, Satoshi Nakamoto a créé un protocole permettant de payer de façon sécurisée et anonyme. Le Bitcoin permet de réaliser des transactions simples . Si la blockchain est publique, tout le monde peut y accéder et utiliser la monnaie. En 2014, une autre blockchain est apparue et elle est aussi connue que le bitcoin, elle s’appelle Ethereum. Cette blockchain ajoute une nouvelle fonctionnalité qui est la possibilité de faire valider certaines actions aux parties prenantes, ce qui permet de certifier les transferts.

Bitcoin : 0,01% des investisseurs possèdent un quart de la masse  cryptomonétaire
Crédit photo : Usine digitale – Bitcoin

La blockchain 

La blockchain en Français est traduite par Chaîne de blocs. Elle est définie comme « une technologie de base de données distribuée, qui permet de créer un réseau de partage d’information sécurisé, auditable et responsabilisant entre divers acteurs aux intérêts a priori différents » selon Tilkal. 

Vous l’avez compris cet outil permet de stocker et transmettre des informations transparentes et sécurisées. A l’intérieur se trouve une base de données contenant tous les échanges. La blockchain est utilisée pour le transferts d’actifs, pour la traçabilité des actifs (Les actifs sont des entités ayant une valeur économique, ils peuvent être tangible (une maison, de la monnaie) ou intangible (droits d’auteur, brevets)) et pour exécuter des contrats appelés “smarts contracts”(les smarts contracts sont des programmes automatisés lorsqu’une action a remplit les conditions, cela se fait automatiquement, exemple le remboursement automatique suite à une annulation d’un vol/ train). 

La blockchain n’a pas de centre de contrôle, ni d’intermédiaires. Vous vous posez la question mais comment cet outil peut-il être fiable et sécurisé? Eh bien parce que toutes les informations sont contenues dans des blocs, ces blocs sont créés par les acteurs de la blockchain et ils sont protégés par des “procédés cryptographiques” ces procédés empêchent que l’on modifie par la suite ces informations. Les informations présentes dans les blocs sont la date, l’heure des transactions et les données associées.   Cette méthode permet également de lutter contre la falsification et les fraudes. 

On parle alors de “passeport numérique” qui trace et centralise toutes les informations.

Vacheron Constantin : lancement de la certification Blockchain
Crédit photo : Montre de luxe – Vacheron Constantin

La Blockchain et la mode

La blockchain est présente dans différents secteurs comme : 

  • L’industrie alimentaire, par exemple le poulet d’Auvergne Filière Qualité Carrefour est doté d’un système de traçabilité blockchain. Carrefour est le premier à utiliser la blockchain dans le secteur de l’alimentaire. Il a commencé en 2018 avec le poulet d’Auvergne Filière Qualité Carrefour et en 2019, Carrefour a continué sur différents produits. L’entreprise a pour objectif qu’en 2022, tous les produits certifiés Filière qualité Carrefour doivent utiliser la technologie de blockchain. 
Retour d'expérience blockchain dans la grande distribution – Hemera Systems
Crédit photo : humera systems
  • L’assurance, l’exemple de Etherisc qui est une entreprise allemande dans le développement d’applications décentralisées d’assurance. Cette entreprise travaille collectivement. L’entreprise a mis en place un système de blockchain avec une assurance de retard de vol.
An example of smart contract: flight delay insurance. | Download Scientific  Diagram
Crédit photo : research gate – blockchain assurance
  • La finance, avec l’exemple du bitcoin.
Crédit photo : cryptoast – bitcoin
  • Les jeux vidéo, avec Sony qui utilise la blockchain pour protéger et sécuriser ses contenus.
Crédit photo : cryptoast – bitcoin Sony
  • La mode, nous vous laissons découvrir des exemples plus loin dans l’article.
Blockchain Framework for Textile Supply Chain Management | SpringerLink
Crédit photo : Springer – textile supply chain

La blockchain apporte au secteur de la mode un moyen simple et infalsifiable. Cette technologie peut être une meilleure protection pour les créations de mode. Elle permettra de conserver la preuve de la création et pourra la protéger à l’international. 

Également, la blockchain vient répondre aux besoins des consommateurs qui sont la transparence des produits, une meilleure qualité des produits et dans le processus de production. Cet outil va retranscrire toutes les étapes de la chaîne de fabrication, ce qui permettra au client final de connaître le processus de création et la qualité du produit. 

Pour les entreprises, la blockchain permettra bien sûr de répondre à la demande de leurs clients, de proposer des produits éthiques mais aussi de pouvoir analyser leurs dépenses afin de réaliser  plus de bénéfices. 

La blockchain serait le seul outil qui permettrait de garder toutes les informations du producteur au distributeur avec transparence et sécurité.

L’intérêt de la blockchain dans le secteur du textile 

Le secteur de la mode est impulsé par les consommateurs et les réglementations à faire évoluer le secteur dans un meilleur environnement. Les consommateurs sont en quête d’une meilleure connaissance des produits qu’ils achètent, de leur qualité et souhaitent s’assurer de leur authenticité. Les consommateurs souhaitent plus de transparence venant des entreprises du textile. Du côté de la réglementation, la loi AGEC (anti-gaspillage et économie circulaire) a été instaurée dans le but que les entreprises réduisent les déchets mais aussi pour qu’elles produisent mieux. Une partie de cette loi est basée sur plus de transparence auprès des consommateurs. Cette impulsion vient dans un premier temps suite à des événements comme récemment la polémique autour du sourcing au Xinjiang, avec les Ouïghours en Chine. Des marques ont été pointées du doigt, ce qui amène également le questionnement des consommateurs sur l’origine de leurs produits. Cette récente polémique a permis de mettre en avant le mouvement appelé la slow fashion qui est présent depuis l’incident du Rana Plaza au Bangladesh en 2013. 

La technologie de la blockchain va permettre à tous les acteurs de la filière qui ont accès à internet de pouvoir y ajouter leurs informations dans cet outil. Cette démarche apportera plus de transparence et de traçabilité dans la chaîne. Cet outil peut répondre aux besoins des consommateurs et des lois qui arrivent dans le secteur. 

Cet outil a des avantages

  • Il permet de tracer de la production à la distribution, toutes les étapes et processus sont inscrits dans l’outil ce qui évite les défauts sur les produits. 
  • Le fait que toutes les étapes soient inscrites, cela permet d’identifier les dysfonctionnement et donc aux marques de proposer des produits de meilleure qualité et de gagner en efficacité.
  • L’outil apporte un gain de temps et permet de baisser les coûts (il y a moins d’intermédiaires).
  • L’outil est plus rapide, les transactions et l’authenticité du produit peuvent être prouvées plus rapidement. 
  • Les informations sont protégées et sécurisées.
  • Cette démarche protège contre la contrefaçon grâce à l’adhésion de tous les acteurs de la chaîne.
  • L’outil va aussi permettre d’éviter le greenwashing.

Cet outil a quelques freins

  • Il est nécessaire que tous les acteurs de la chaîne jouent le jeu et soient présents dans la blockchain. Certains fournisseurs n’ont pas encore perçu leur avantage d’être présent dans l’outil. 
  • Les marques doivent travailler avec des matières brandées ou labellisées pour avoir une traçabilité et les intégrer à la blockchain. 
  • Peu de données sont disponibles sur l’impact environnemental de l’outil technologique mais nous pouvons être sûr que cet outil a un impact sur l’environnement. 
  • Les clients finaux n’ont pas tous connaissance de cet outil. 
  • Cette technologie ne permettra pas de résoudre les problèmes liés aux droits humains.
  • Cet outil est récent pour l’industrie textile, il y a donc peu de personnes formées. Il faudra donc former tous les acteurs de la chaîne. 

La mise en place de la blockchain au sein des entreprises 

Pour mettre en place un système de blockchain, il est nécessaire de se préparer en interne par la sensibilisation des équipes, en nommant un chef de projet et en connaissant les acteurs de sa chaîne.

Pour commencer, il faut identifier les problématiques et freins afin de confirmer que vous ayez bien besoin d’utiliser la technologie de la blockchain. Suite à l’identification des problématiques métiers vous allez vous intéresser à la blockchain et à ce qu’elle peut vous apporter. 

Après avoir identifié vos problématiques / freins et ce que la blockchain peut vous apporter, il est important de définir des objectifs suite à la mise en place du projet blockchain dans votre entreprise. Ces objectifs vous permettront d’identifier si le projet blockchain a pu répondre à vos problématiques. 

Pour finir, vous pouvez choisir de mettre en place votre propre système de blockchain ou de faire appel à un fournisseur et d’utiliser sa plateforme. Les étapes d’identification de vos freins métiers et la définition de vos objectifs vous permettront d’identifier le fournisseur qui sera le plus adapté à répondre à vos besoins. 

Aujourd’hui, plusieurs entreprises existent et proposent des solutions de blockchain pour les marques de mode et leurs écosystèmes. 

Quelques exemples de fournisseurs /plateformes de blockchain

  • Aura, est une solution de blockchain qui répond aux clients de l’industrie du Luxe. Elle permet aux consommateurs d’améliorer leur expérience en ayant accès à l’historique des produits et à la preuve de l’authenticité du produit. Cette solution s’adapte à toutes les tailles d’entreprises. 

La Solution Aura est utilisée par LVMH, Prada et Cartier. 

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Crédit photo : site Aura
  • Trust Trace, est une solution blockchain à destination de l’industrie alimentaire et de la mode. La solution de Trust Trace est d’aider les marques de mode à connaitre leurs produits, leur chaîne d’approvisionnement et d’avoir une  meilleure communication avec leurs clients. Cette solution gère automatiquement la collecte, la validation de données et s’intègre à d’autres solutions comme les ERP, Email, PMI etc. 

Les produits proposés par Trust Trace sont la traçabilité, la traçabilité des lots, l’empreinte du produit et évaluation sur la durabilité. 

Trust Trace est utilisée par Décathlon, Flippa K, Fénix Icebug et Adidas. 

TrusTrace Closes $6 Million Series A Investment to Create More Sustainable,  Transparent Supply Chains for Global Brands | Business Wire
Crédit photo : Site Trustrace
  • PaperTale, est une solution blockchain qui permet aux consommateurs d’avoir accès aux informations sur la fabrication du produit, sur les impacts et sur les ouvriers. La marque Gina tricot utilise la solution blockchain de PaperTale. 
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Crédit photo : Site PaperTale
  • Retraced, est une solution blockchain permettant la gestion des fournisseurs et de contrôler la conformité, il est possible aussi de surveiller les normes, d’obtenir les mises à jour en temps réel, de prendre connaissance des risques et de responsabiliser les parties prenantes. Et enfin de créer un avantage concurrentiel par la transparence et la communication. La marque Cano, Armedangels, Dawn Denim et Boyish jeans utilisent la solution retraced. Decor Apparel qui est dans la confection travaille aussi avec Retraced. 
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Crédit photo : Site Retraced
  • Footbridge, est une solution créée en partenariat avec TIlkal, un expert dans la blockchain. La solution de Footbridge est de tracer la chaîne et de calculer l’empreinte des produits avec une analyse de cycle de vie. Cette solution trace toute la chaîne de A à Z et donne la possibilité au client final de connaître les informations liées à la fabrication de son produit via une application mobile et le Qrcode sur le produit. Les marques qui utilisent cette solution sont : Dans ma culotte, Aigle, la marque propre du Printemps mais aussi Façon de faire qui est un collectif de marques et fournisseurs. 
Crédit photo : Site Footbridge
  • Aware, est une technologie qui permet de tracer la chaîne grâce à l’application de particule de traçage unique sur les fibres qui est validée par le système blockchain (ces particules sont appliquées chez les fileurs). Actuellement cette solution fonctionne sur le coton recyclé et organique mais aussi sur le polyester recyclé et le nylon recyclé.  Calik Denim utilise cette technologie pour la fabrication des jeans. 
Crédit photo : Site Aware
  • Textile Genesis, est une solution blockchain qui permet de tracer de la fibre à la commercialisation. Cette solution permet d’aller jusqu’au rang 5-6 des fournisseurs. Textile Genesis travaille avec des partenaires stratégiques mondiaux comme Textile exchange, Us Cotton Trust Protocol et Canopy ou encore avec des partenaires de fibre comme Lenzing, Schneider et Arvind. Textile Genesis réalise des vérifications indépendantes sur l’origine des fibres ou des audits de tiers pour vérifier les références ESG des fournisseurs. Cette solution peut s’intégrer aux technologies comme les marqueurs de pigments ou d’ADN, etc. Cette solution est utilisée aussi par H&M.
TextileGenesis™ | LinkedIn
Crédit photo : Textile Genesis
  • Crystal Chain, est un espace collaboratif permettant de traiter et analyser les données. Elle est dotée d’une technologie blockchain qui permet de tracer de la production à la commercialisation et le consommateur final pourra via un QR code être informé. La maison du savoir-faire et de la création a utilisé cette technologie pour valoriser les savoir-faire. Amédée Paris a aussi utilisé cette solution pour son label sur la laine nativa. 
Crystalchain | LinkedIn
Crédit photo : site CrystalChain

Il est important de prendre en compte que la mise en place d’un système de blockchain a un coût. C’est un investissement pour les marques, il est important d’accompagner également ses fournisseurs à la mise en place de cette technologie afin d’avoir des résultats. 

Le coût d’un outil blockchain peut être dans les environs de  10/15 000 € si l’entreprise à déjà des données organisées et peut aller jusqu’à 60/80 000 € si l’entreprise n’a pas de données.

Comme vous avez pu le voir dans cet article, la blockchain est actuellement une solution pour connaître sa chaîne de A à Z. Cette technologie est émergente dans le secteur du textile et de la mode, il est donc important de se renseigner et de se former à l’utilisation de cet outil. 

Nous vous invitons à nous contacter si vous avez des questions sur le sujet. Nous sommes spécialisées dans l’accompagnement des marques de mode. Nous avons divers moyens de vous aider sur le sujet : en répondant à vos questions, en réalisant des conférences sur le sujet et en vous accompagnant dans la recherche et la mise en place de cette technologie. 

Blockchain in Fashion - 8 Reasons Blockchain in the Fashion Industry Will  Take Off - Moralis Academy
Crédit photo : Moralis Academy

Sources : 


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Un bar à tricoter son pull, le concept des Trois Tricoteurs

Un nouveau concept a ouvert ses portes à Roubaix. C’est Sacha, Victor et Alex ingénieurs textile qui portent le projet. Leur but étant de rendre accessible la mode pour tous. Les 3 tricoteurs ont donc créé un lieu rassemblant un bar et un atelier de tricotage.

Le but de ce lieu est de créer une nouvelle expérience client. Ils vous proposent de venir choisir le design de votre pull ou de vos chaussettes de les commander et pendant qu’ils le fabriquent, vous pouvez prendre une bière ou une autre boisson de la région.

Ils se sont formés aux différentes machines pour être opérationnel et en connaissant de tous les designs qui peuvent être possibles par la suite à la vente.

Actuellement, ils ont deux machines rectilignes pour la fabrication des Pulls. Et ils ont une machine circulaire pour la fabrication des chaussettes. Le plus dans leur fabrication est de ne pas avoir besoin de faire de la couture. Une étape qui peut couter cher aux marques.

machine rectiligne
Machine Rectiligne pour la fabrication des pulls

machine circulaire
Machine circulaire pour la création de chaussettes

La création d’un pull est de 30 min et une paire de chaussettes est de moins de 10 min. Ce qui vous donne le temps de profiter de la partie bar. Egalement, la disposition du lieu permet de voir les machines et donc la fabrication de ses produits.

l'atelier
Vu sur les machines et la fabrication des produits

Les 3 tricoteurs travaillent très bien avec des clients en BtoC mais également avec des marques en BtoB. Ils ont une capacité avec une seule machine de produire 6 000 pulls par an, avec deux machines cela leur permet d’en faire 12 000 pulls. Les avantages pour les marques sont de fabriquer en France, comme précisé au dessous aucune activité de couture n’est nécessaire, des milliers de possibilités sont possibles en terme de design et le temps de fabrication est rapide.

Crédit photo : les 3 tricoteurs

Les produits proposés aux clients BtoC sont personnalisables. Ils souhaitent pas la suite réaliser un showroom pour monter les différentes couleurs, tailles et les possibilités de création. Le client choisira la forme du col, le point de tricot, la/les couleurs, la matière (coton bio ou laine merinos) etc. Il en sera de même pour les chaussettes, différentes formes, couleurs, design etc lui seront proposés. Les matières utilisées pour réaliser les chaussettes sont : coton bio, polyamide et élasthanne.

le concept de personnalisation
Le concept

Il fonctionne à la demande, il n’y aura pas de stock ou de produit déjà fait. Pour commander, cela se fera sur internet ou directement à l’atelier.

Concernant les tarifs, vous pourrez vous procurer une paire de chaussettes au prix de 7€ et un pull a 70/80€ en fonction de la personnalisation.

Depuis le 1er juillet, la partie bar est ouverte. Il faudra attendre septembre pour la partie atelier et l’achat des pull / chaussettes.

le bar des 3 tricoteurs
Le bar vous attend !

Nous avons participé à l’avant première et c’était top !


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